Dans les murs emblématiques de la Maison Européenne de la Photographie (MEP), une exposition captivante prend vie, orchestrée par la rencontre entre l’écriture photographique d’Annie Ernaux, tirée de son œuvre intemporelle « Journal du dehors », et une sélection méticuleuse d’images de la collection de la MEP, habilement orchestrée par Lou Stoppard lors de sa résidence artistique.
Cette exposition vous plonge immédiatement dans un quotidien criant de vérité, ces fragments de vie qui tissent la trame de nos existences. Entre les lignes des textes d’Annie Ernaux et les images sélectionnées avec soin, se dessine un intérêt commun pour les moments fugaces, pour les lieux, les personnes, les rituels qui marquent la vie dans sa plus belle banalité : les trajets en train de banlieue, les courses au supermarché ou autre commerce de bouche, les rues animées par des passants anonymes.
Les arrêts sur image de la vie : allégorie des interactions humaines, photographie du « Faire société »
Cette exploration du réel nous pousse à remettre en question notre façon de vivre ensemble en société. En se concentrant sur les individus dans leur quotidien, Annie Ernaux met en lumière les dynamiques sociales, les hiérarchies, les identités, et souligne l’importance de reconnaître la valeur de chaque individu, indépendamment de son âge, de son sexe ou de son origine. Elle révèle également les échanges éphémères entre des personnes qui partagent des moments du quotidien sans se côtoyer, qui se croisent, tout statut social et génération confondus.
Toutes les images disparaîtront ?
En préambule de son livre intitulé Les Années, Annie Ernaux écrit ‘Toutes les images disparaîtront’. Pourtant les photographies de cette exposition résonnent tellement avec notre propre référentiel d’images et de clins d’œil de notre quotidien. Qu’en est-il en entreprise ? Seriez-vous capable, dans votre structure, de décrire votre environnement, de constituer un dictionnaire photographique de votre entreprise et d’en faire une référence collective ? Tel le caddie trônant sur le parking du supermarché, la foule variée d’un wagon de RER ou la vitrine animée d’un magasin de vêtements, ces images deviennent essentielles dans la constitution d’un patrimoine collectif et d’une culture commune.
Dans le contexte de notre mission chez disruptives.paris, qui vise à capitaliser sur une culture d’entreprise authentique, cette exposition résonne particulièrement. Elle nous rappelle l’importance de considérer chaque individu dans sa diversité, de lui accorder sa place et de favoriser les interactions entre collaborateurs. Elle nous encourage également à ancrer la culture d’entreprise dans une réalité authentique, fédératrice et accessible, à porter une attention particulière à son environnement de travail et aux petits détails qui constituent souvent une spécificité précieuse.
Si ce sujet vous parle, vous inspire, vous interroge, vous savez désormais comment nous joindre : hello@disruptives.paris ! A très vite,
Alix & Dorothée
« Extérieurs – Annie Ernaux et la Photographie » jusqu’au 26 mai 2024 à la MEP
https://www.mep-fr.org/event/exterieurs-annie-ernaux-et-la-photographie/